
Un cocktail d’émotions à hauteur d’enfant
Derrière son titre un brin provocateur, BEURK ! cache un véritable trésor de sensibilité, d’humour et de poésie. Ce programme de cinq courts-métrages d’animation venus de France, de Suisse et du Danemark, s’adresse aux enfants à partir de 6 ans, mais touche aussi droit au cœur les plus grands.
Au fil de ces films courts, le public est invité à explorer les premiers émois amoureux, la diversité des sentiments, les relations humaines et animales, et cette drôle de gêne que l’on ressent parfois face à ce qu’on ne comprend pas encore. Car oui, tomber amoureux, ça peut faire rire, pleurer, rougir… ou même dire « Beurk ! »

Cinq histoires, cinq regards sur les émotions
Voici les pépites qui composent ce programme unique :
L’Imbecqué – de Hugo Glavier (France, 5 min)

Dans un monde étrange, un personnage inadapté tente de comprendre comment s’intégrer. Porté par un graphisme minimaliste et une narration à la fois absurde et tendre, ce court-métrage aborde la quête d’identité et l’acceptation de soi avec une poésie silencieuse.
Dans la nature – de Marcel Barelli (Suisse, 5 min)
Saviez-vous que chez les animaux aussi, l’amour prend toutes les formes ? Ce documentaire animé, drôle et instructif, casse les clichés sur l’amour et l’homosexualité dans le règne animal. Une leçon de tolérance à partager sans modération.

Cowboy Kevin – d’Anna Lund Konnerup (Danemark, 6 min)

Kevin, jeune cowboy, est un dur à cuire… du moins en apparence. Lorsqu’il reçoit une lettre parfumée d’une admiratrice mystérieuse, il part en quête d’amour avec son fidèle destrier. Une histoire pleine de tendresse, d’humour et de maladresse enfantine, dans un décor de western burlesque.
Le Grand Saut – de Martina Doll, Anaïs Dos, Coline Reverbel, Kenzo Talma, Edgard Vernier & Lisa Vlain (France, 8 min)
C’est l’été, le soleil brille, la mer scintille… et le cœur de notre jeune héroïne bat un peu plus fort. Avec une grande délicatesse, ce court-métrage évoque le trouble du premier amour, celui qui vient sans prévenir pendant les vacances. Doux, pudique et lumineux.

Beurk ! – de Loïc Espuche (France, 13 min)

Le titre éponyme du programme met en scène un petit garçon qui déteste les bisous… ou croit les détester. Drôle, piquant, parfois gênant (comme un bisou baveux sur la joue), ce film aborde avec finesse la naissance du désir, les stéréotypes de genre, et l’évolution des rapports affectifs à l’âge de l’école primaire.
Un programme intelligent et nécessaire
Ce qui fait la richesse de BEURK !, c’est sa capacité à parler franchement d’émotions complexes, avec des mots simples, des images fortes, et une approche bienveillante. Chaque film peut susciter une discussion : sur l’amour, la tolérance, la différence, la peur du rejet, le malaise face au changement.
Ce programme s’inscrit dans une volonté d’éducation à l’image et d’éveil aux émotions. Il crée un espace sûr pour parler de ce qui fait parfois rire ou peur : aimer, se sentir différent, se poser des questions.

En résumé : un « Beurk ! » qui fait du bien

Avec BEURK !, le cinéma jeunesse prouve une fois de plus qu’il peut être à la fois drôle, sensible, engagé et ludique. Ce programme intelligent célèbre l’amour sous toutes ses formes, sans jamais être lourd ou moralisateur.
Alors ne soyez pas surpris si, à la sortie de la salle, vos enfants vous disent :
« En fait… c’était pas si beurk que ça. »
Pour prolonger la séance Ciné philo
Tomber amoureux, c’est parfois avoir envie de vivre avec l’autre. C’est parfois oser prendre des risques et se découvrir. Et c’est parfois avoir envie de faire des bisous, même si les copains se moquent ! Mais tout le monde ne rêve-t-il pas d’amour ?! Au cours du débat avec Juliette Grégoire, on se demandera si les différentes formes que prend l’amour sont aussi celles de la vie.